mercredi 31 août 2011

De Cortina d'Ampezzo à la frontière slovène...





7 août (6h30 de marche, 1000 m +?)
Cortina-Misurina


Pas de chance, la journée s'annonce pourrie: plafond très bas (on ne voit pas les sommets).




Nous décidons de ne pas prendre d'altitude et partons par des pistes et sentiers forestiers vers le Passo Tre  Croci (1809 m), puis Misurina et son lac au pied du Gruppo di Cadini.




A Ampezzo, on parle Ladin (et Italien): Grand merci et au revoir?







Non loin du col, une festa campestra (fête champêtre) est organisée sous chapiteau par un des quartiers de Cortina. Comme il pleut et que nous sommes amateurs de spécialités, nous nous y arrêtons pour déjeuner. Bon choix! Polenta succulente (cuite dans un chaudron sur braises à l'extérieur) et surtout des Fartaies et leur coulis de groseilles (sorte de gaufre cuite à la poêle, spécialité  ampezzane): un régal!!



Polenta au chaudron en cuivre:



Requinqués, nous repartons dans l'humidité vers le col.



 Lac de Misurina

Nous abandonnons l'hypothèse du sentier Bonacossa qui traverse les Cadini, car le temps n'est pas adapté pour ce passage exposé et équipé de cables ( d'ailleurs peut-on l'emprunter sans le matériel de Via Ferrata?). Nous bivouaquons dans un champ vers 1860 m  face à ce qui devrait être les fameuses Tre Cime di Lavaredo, dont nous apercevons la base émergeant des nuages. Pas très loin, le péage de la route qui monte au refuge Auronzo au pied des Trois cimes. Au menu, trois sachets d'excellent  risotto en sachet, cuisinés sous la pluie avec Yvette et Denis ;-)



8 août (5h de marche, 600 m + 1000m-)
Misurina-Piano Fiscalino (Moos)

Réveil à 6 h, décision prise pour garder toutes nos chances d'éviter l'orage sur le plateau des Tre Cime... 
Hélas, il pleut, alors on reste couchés. Vers 7h 30, je me lève et chauffe l'eau du café sous la pluie.
On fait les sacs sous les abris puis on démonte. Démarrage sous la bruine, sac poub et Raincut :-(
Après 30 min, miracle, le temps se dégage et nous distinguons de mieux en mieux le relief. Le lever de rideau dans ces reliefs fantomatiques est sublime.Nous passons au refuge Auronzo pour y prendre de l'eau et s'informer de la météo: nous décidons d'abandonner l'Alta Via 9 pour descendre vers Moos puis rejoindre la crête frontière vers l'Est. Les Tre Cime, déjà impressionnantes sur leur versant sud deviennent réellement extraordinaires après le col de Lavaredo qui permet d'atteindre le plateau caillouteux qu'elles dominent. Ceci explique l'accès à péage ;-)


Tre Cime faces Sud puis Nord:





Peu de touristes, puisque le temps semblait mitigé, ce qui nous permet de profiter quasiment en solitaires de ce lieu inoubliable. Après avoir rejoint le refuge Locatelli ( à peine à 30 min), nous pique-niquons en nous rinçant une dernière fois l’œil. Une barrique couverte d'une lame d'eau offrant un sympathique miroir pour les "trois sœurs".



La descente s'avère également somptueuse, avec en particulier une aiguille qui libéra en 2007 60 000 m3 de rocher, recouvrant toute la vallée d'une épaisse poussière blanche. Nous bivouaquons à 1520 m, non loin du torrent à sec. A priori l'altitude nous met à l'abri des tiques... Repas du soir: purée + soupe à l'oignon + fromage Grana Padana en poudre au feu d'Yvette. Nous parlons de la frontière et du but ultime: la Slovénie. Aurons-nous le temps de l'atteindre?


9 août (6h30 de marche, 1000 m + 400m-)
Piano Fiscalino (Moos)- Alpage sous le Col de Cavalino (frontière italo-autrichienne)


Nous partons vers 9 h 30 pour Moos, ville italienne germanophone, par une très belle vallée, très fréquentée. Nous faisons le plein de victuailles au Spar de Moos, achetons une nouvelle paire de lunettes à Apolline qui a cassé les siennes. Puis, nous montons vers la Traversata Carnica qui a le bon goût de se diriger vers l'Est en suivant la frontière. Versant autrichien, ils ont le Karnisher Hohenweg, que suit également la Via Alpina. (Noter que celle-ci recommande d'emprunter le téléphérique de Sesto pour rejoindre la crête ?!...) Nous suivons une piste panoramique jusqu'à l'Alpe d'Eme puis le sentier n°146 qui longe la crête 300 m au-dessous. D'après les renseignements recueillis à Moos, nous devrions avoir 4 ou 5 jours de beau temps . Nous essayons quand même de trouver un lieu de bivouac pas trop exposé à des orages résiduels, ce qui nous amène à tergiverser et errer assez tard, jusqu'à un Alpage à peu près plat et pas sur une crête, à 2150 m sous le col de Cavallino (frontière). Le vent d'Ouest soutenu refroidit bien l'atmosphère et il ne fait que 7 °C à l'extérieur à  20h, mais 17°C sous l'abri MSR où nous mangeons tous les 5 le repas du soir (on gagne donc 2°C par convive :-). Bonne nuit, sauf quelques coups de tonnerre au loin, Cathy et moi travaillons notre coordination lors des retournements sous la couette afin d'éviter les appels d'air ;-) . Le nylon des abris sera durci par le givre au réveil.




 Pancarte racontant l'effondrement de 2007:


 Moos:
 Ambiance Tyrol:
 Morale sur l'Eglise:
 Louis retrouve des réflexes togolais pour transporter le pique-nique:






Vue du Passo Silvella (2329 m)



10 août (7h30 de marche, 800 m+ 400m-)
 Alpage sous le Col de Cavalino (frontière italo-autrichienne)- Alpage sous la Forcella Dignas

Après avoir rejoint rapidement le col de Cavallino, nous poursuivons par la crête frontière vers l'Est. En chemin, nous rencontrons un compatriote qui effectue cette partie de l'Alta Via. Il nous pose quelques questions sur notre matériel et semble connaître le site Randonner Léger. Nous poursuivons dans la même direction jusqu'à un passage signalé difficile: Nous faisons finalement demi-tour, car il semble vraiment très aérien (équipé de câbles). Nous descendons sur le versant italien et poursuivons par le sentier 160 qui est à peine marqué si bien que nous nous égarons. Finalement, après une remontée droit dans la pente, nous retrouvons une sente qui nous mène vers le Bivouac Piva. De là, nous rejoignons le col de Porze et y retrouvons notre ami français. En fait, la voie qu'il a emprunté était bien une via ferrata et il nous a avoué s'y être fait quelques frayeurs, surtout quand il a croisé plusieurs personnes équipées de longes, casques, baudriers :-)
Du col, nous descendons rapidement, assoiffés et affamés vers la Porze Hütte pour y prendre notre déjeuner (il est 16 h ;-) . Ensuite, nous repassons côté italien et redescendons vers des alpages à 1800 m pour y bivouaquer à proximité d'un torrent et d'arbres susceptibles de nous fournir du combustible...

Vers le Passo Cavallino
 Sur la crête frontière

 Bon, que fait-on?




Sur le sentier 160

Perdus dans la forêt...


Vipère aspic mélanique (sur le sentier descendant  au refuge)
(les couleuvres ont des pupilles rondes, les vipères des pupilles en fente verticale noire)
Explication trouvée sur internet: ..."La forme mélanique est une adaptation métabolique naturelle. On la trouve dans des populations habitant des zones assez froides, où l'ensoleillement est moindre ou les T° plus basses. La couleur sombre assure un meilleur stockage de chaleur lors de l'exposition au soleil."...

Repas à la Porze Hütte


11 août (6h de marche, 700 m+)
 Alpage sous la Forcella Dignas- Col d'Oregone


Grande lessive dans les Alpages: 5 shampooings chauffés au bois : 1 popote bouillante mélangée dans  un grand Ziploc d'eau froide par personne. Nécessite un adjoint pour verser l'eau avec un bol.
Sensation de propreté totale, le reste étant peaufiné à l'eau glacée du torrent : ça fait du bien sous le soleil de cette belle matinée! Départ à 11 h 20 par le très beau sentier "Strada delle  Malghe", 400 m sous la crête, mais ça nous permet de découvrir ces laiteries (Malghe) dont beaucoup semblent abandonnées . La vallée en contrebas est couverte de forêt, là où d'ordinaire on trouve les prés de fauche... Agriculture déshéritée?  Nous marchons vers 2000 m, à la lisière de la forêt. Nous demandons de l'eau à la Casera Campobon, du coup, le vieux propriétaire demande à son vacher marocain de nous offrir un morceau de fromage qui ressemble  du Grana Padana. Il me montre également le bivouac gratuit qu'il tient à disposition des randonneurs dans une partie de l'écurie.Nous filons à vive allure sur ce sentier en balcon, jusqu'au pied du col d'Oregone à la base de l'éclatant Mont Peralba. Là, 600 m de grimpe nous font parvenir au Col d'Oregone  (2320 m) où nous décidons de passer la nuit, quasi sûrs de ne pas risquer d'orage. Au-dessus de nous, à 50 m un groupe est installé au ras d'une ancienne caserne. Une mer de nuage remplit le Val Fleons que nous descendrons demain.







Monte Peralba(Ouest)

 Vallée de gauche: Autriche_ crête frontière _ vallée de droite: Italie

Monte Peralba Est


12 août (7 h de marche, 1000 m+ 2000 m-)
 Col d'Oregone-Camping de Collina


Nous descendons par le Val Fleons dans un cirque magnifique et sauvage, le blanc éclatant des pierres contrastant avec le verdure des fonds de vallée. Nous croisons très peu de randonneurs dans ce secteur. Nous achetons du fromage à un couple de jeunes à la Casera Fleons di sotto. Ricotta fumée, eau gazeuse de Forni Avoltri et un quignon de pain. L'addition est salée, mais si ça peut les aider  se maintenir... On croise beaucoup de bâtiments de ferme abandonnés et les alpages se couvrent d'arbustes, précurseurs de la forêt. L'homme est en voir de disparition dans ce secteur. Nous passons à la Sella Sissanis (1987 m) puis le passo Giramondo qui est sur la frontière. Nous sommes en zone karstique et nous n'avons pas prévu le coup: plus d'eau! Il fait lourd et c'est la gorge sèche que nous arrivons dans le très beau cirque de Wolayer Alpe où nous nous abreuvons abondamment à la fontaine de la bergerie. Une sympathique pancarte invite le passant à entrer s'il le souhaite en l'absence de la propriétaire: "le pot de sel est sur la table..." On remonte par des alpages parfaitement entretenus (quel contraste avec l'Italie!) vers Le Wolayer See, très beau lac au pied d'un pain de sucre calcaire. Un soubassement en grès explique la présence de cette étendue d'eau surprenante dans ces contrées aux roches poreuses. Nous redescendons en ayant encore omis de faire le plein d'eau :-(  Nous filons comme prévu vers Collina afin d'y faire des emplettes et bivouaquer. Vers 1300 m, bien avant le village, nous tombons sur un camping où nous nous installons. Très bon choix, le repas au restau du camping sera le meilleur des vacances: Cuisine familiale traditionnelle: champignons, saucisse, polenta, raviolis maison et un apfel strüdel à hurler de bonheur! Le patron ne prenant pas les cartes bancaires, il nous propose de nous faire conduire par un volontaire à Forni Avoltri, à 30 min en voiture, afin d'y trouver un Bancomat...Rendez-vous est pris avec le grand-père (ex proprio?) à 7 h du matin!

 Des trous inquiétants...


 Le Val Fleons

 Ricotta fumée ...

 Il fait beau!


Passo Giramondo




Wolayer See

 C'est extra!
 Notre astuce pour ne payer que pour une  tente: le tapis de sol en Chikara posé sur un fil tendu entre les deux tentes...
13 août (8 h de marche,)
Camping de Collina - Casera Palgrande di Sotto (1500m+ 1200m-)

Après un aller-retour matinal en voiture avec le sympathique grand-père qui me laisse même 30 min pour faire les courses pour 6 jours à la supérette de Forni Avoltri (il n'y a quasiment rien dans l'épicerie de Collina), nous décollons du camping après avoir été chaleureusement encouragé par le propriétaire qui semble étonné de notre périple. nous croisons pas mal de coureurs qui s'entraînent pour la course du week-end: un trail-relais par équipe de 3: un grimpeur, un coureur sur sentier aérien (casque obligatoire), un descendeur. Le circuit passe par trois refuges dont le Refugio Marinelli vers lequel nous montons (2122 m). Le temps se gâte et nous devons nous réfugier sous les tôles d'une bergerie en ruine. Le Mont Coglians (2780 m), Seigneur de la région disparaît derrière un épais rideau anthracite. Profitant d'une embellie, nous repartons vers l'amusant passage de la Scaletta ("escalier" avec câble passant par un puits naturel  du plateau), faisons le plein d'eau à une source (chat échaudé... ;-) et descendons vers le col routier Passo di M Croce (1360m). Nous repartons ensuite par un sentier creusé dans les falaises pendant la 1ère guerre mondiale, croisons beaucoup de voies d'escalade (sentiero Museo Storico). Certains émettent des doutes sur la possibilité de bivouaquer là-haut: orage? pas d'eau?... Le terrain est karstique, des dolines, des minuscules collines couvertes d'arbres rabougris, pas d'eau... Nous poursuivons jusqu'à la Casera Palgrande di Sotto. L'eau y coule à profusion, l'alcool aussi puisqu'un groupe de jeunes Italiens squattent le bivouac gratuit. Message de bienvenue: "It's full!" De toute façon nous n'avons pas l'intention de gêner leurs libations et nous allons bivouaquer plus loin, protégés des vaches par les murs arasés d'une caserne de la Grande Guerre.


 Chrétien tag:
Refugio Marinelli
Ça se gâte:
Puis l'espoir renaît:-)
La Scaletta:







 Une pluie inespérée nous offre un bel arc-en-ciel:
Bivouac dans la caserne:




14 août (  2 h de marche et stop)
 Casera Palgrande di Sotto- Camping de Ravascletto


Réveil dans notre fortin en ruine, choc brutal de Cathy: elle se rend compte que le responsable du camping de Collina ne lui a pas rendu sa carte d'identité! Pas de carte, pas d'avion à Milan le 21... Changement de programme, malgré une journée qui promettait d'être la plus belle de la semaine :-( Nous descendons vers Timau, village le plus proche dans la vallée afin d'y trouver une cabine et le numéro du camping. Arrivés en bas, nous cherchons une cabine, pas d'annuaire... Nous allons dans un café et par chance la patronne est Luxembourgeoise, elle se charge pour nous des coups de fil sur son portable et explique la situation en Italien. Impossible de nous faire parvenir la carte, nous devons retourner la chercher (par la route cela représente 30 km) . Nous nous partageons en deux équipes pour le stop: Denis et Apolline  vs Cathy, Louis et Joséphine. L'équipe la plus performante est chargée d'aller au camping et de rejoindre le reste du groupe à Rovascletto où il y a un camping. Denis et Apolline triomphent en 7 coups: quasiment pas d'attente et beaucoup d'échanges avec des randonneurs, alpinistes et pour finir Attila et son maître. Très agressif au départ, Attila se révèle grand amateur de cocolos (câlins) qu'il réclame en grattant de sa patte mon bras. Son maître lui a installé une petite "jetée" en bois pour passer de l'avant à l'arrière du véhicule. Au camping, Apolline a droit à une glace et moi un soda: le patron est réellement désolé...
Tout le monde se retrouve à Ravascletto, petite station de ski sans âme. Nous décidons, lors de notre dîner sur une table dans le vestibule des toilettes, de rejoindre l'Autriche le lendemain afin de pouvoir marcher en vallée le long de la rivière Gail malgré le mauvais temps annoncé. Nous partirons de Mauthen qui se trouve à la même hauteur que Timau et tenterons de rattraper le temps perdu en marchant rapidement  sur les pistes cyclables qui semblent filer vers l'Est.

 Un graffiti émouvant de 1916: Mamma ritornero (maman je reviendrai? ) + forse , ajouté à côté (peut-être)

 Timau:
 ?
 Panneau bilingue: Frioulan-Italien
Expo de champignons au camping:
Le Mont Coglians:



15 août (  stop et taxi)
  Camping de Ravascletto- Mauthen


15 août, fête de l'assomption, mais nous on ne décolle pas!
Gros orage très tôt, on termine les sacs dans les toilettes du camping. 2 escouades de stoppeurs sont constituées avec pour mission de rejoindre l'Autriche afin de parvenir à marcher en fond de vallée malgré les trombes d'eau prévues aujourd'hui. Nous comptions sur la pitié des automobilistes, nous avons déchanté: Denis, Apolline et Joséphine mettent 2 bonnes heures à rejoindre Timau. Coup de fil depuis le café de la dame luxembourgeoise : Louis et Cathy n'ont pas décollé du camping! 3 h 30 qu'ils poireautent sous la pluie... Finalement une voiture les débarque à Timau et là, surprise: il s'agit d'Attila et son maître super sympa qui est venu exprès jusque là !
Complètement refroidis par cette expérience, nous téléphonons à un taxi (par le biais de notre adorable traductrice du Grand Duché). Celui-ci nous dépose à Mauthen en Autriche où des éclaircies de fin de journée et de fond de vallée nous permettent d'avancer de 10 km vers l'Est le long de la rivière Gail et de ses circuits cyclables. Camping ou bivouac? Un camping est repéré sur la carte mais il se trouve à 4 km de la rivière: détour inutile alors nous nous installons dans un champ fraichement fauché et passons une excellente soirée autour d'un feu de bois (en prenant mille précautions à cause des tiques éventuelles porteuses de la MET )
Nous ne regrettons pas notre choix car les pistes longeant la rivière sont très belles, nous découvrons de beaux villages autrichiens à une vitesse de croisière de 5/6 km/h vers l'Est, ce qui va peut-être nous permettre d'atteindre notre objectif à temps (la frontière slovène)...
 C'est reparti!

 Des fleurs très visitées par les abeilles:




 Pain aux raisins
16 août ( 8h de marche ; 30 km)


Ça sent l'écurie! Le long de la Gail, sur des pistes cyclables ou les digues de la rivière, nous marchons plein Est. Dommage pour les crêtes où nous ne souhaitons pas remonter tout de suite afin de continuer à progresser rapidement et rattraper le temps perdu. Sous une chaleur torride, nous observons la vie  côté autrichien: des fermes opulentes, une industrie du bois active, l'accueil des nombreux cyclo-touristes dans les Gasthaus. Nous faisons des courses à Hermagor, mangeons et buvons à l'ombre à côté des chariots du supermarché puis repartons pour les deux campings de la Pressegersee. Nous optons pour le moins luxueux: un vrai camping à l'ancienne sous les pommiers, sans chichis et bon marché.Cathy a le cou bloqué et tente de noyer sa douleur dans l’Ibuprofène...
 






17 août ( 7 h de marche ; 26 km)

 Départ à 10 h 15 par une piste cyclable, puis digues, pistes forestières et sentiers  jusqu'à Thorl (Denis s'étant laissé convaincre de ne remonter qu'au dernier moment). On arrive en vue du sommet " Dreiländereck" (sommet au point de rencontre des frontières de la Slovénie, de l'Autriche et de l'Italie (autres Dreilandereck du monde) . Les villages pittoresques se succèdent, le temps est très chaud et nous cherchons l'ombre. Nous bivouaquons dans un champ fauché à 620 m d'altitude. On entend un peu les voitures (l'autoroute ne doit pas être à plus de 150 m), mais l'endroit est plutôt agréable et nous n'avons pas le choix, c'est sans doute le dernier champ avant la forêt couvrant les pentes du sommet convoité.

Slib'art :







 L'extraordinaire Dreilandereck (le troisième monticule boisé au fond):
 Polenta rituelle au cuilteau:
 Organza  anti-tique:


18 août ( 5 h de marche ;+900 m -700m)

Lever à 5h20, sur vote à la majorité absolue, pour la dernière montée de notre périple alpin: Le Dreilandereck ! Nous partons à 7 h et arrivons au sommet à 9 h 15 (1506 m). Quelques monuments, une borne frontière portant les initiales de 3 pays et 5 guignols avec de drôles de sacs faisant une photo souvenir dessus. Les montagnes slovènes paraissent bien belles... dommage... un jour sans doute on reviendra visiter le Triglav! Nous redescendons par une route forestière à Fusime en Italie. Là, on attend le bus pour Tarvisio où se trouve la gare. Le bus (gratuit: le chauffeur ne nous fait pas payer...) nous dépose au pied d'une gare ultra-moderne mais totalement déserte. 4 trains par jour. Rien à manger dans la gare, ni dans nos sacs et le village est à 3 km. On découvre une cafétéria vide où nous réveillons une cuisinière serveuse qui nous sert un repas pour 5 (nous n'avons pas assez de liquide et elle n'accepte pas les cartes). Au retour nous nous arrêterons une nouvelle fois à Venise (on ne s'en lasse pas) pour découvrir le quartier de l'Arsenal qu'on ne connaît pas.



Autriche
Point de rencontre linguistique:

République italienne -République slovène

 Jolies montagnes côté slovène:
 FIN! (suite au prochain épisode ;-)

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